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Un miroir qu'on promène

"Un miroir qu'on promène le long d'un chemin" : cette citation de Stendhal me trotte dans la tête depuis quelques jours ou davantage tandis que je regarde beaucoup de photos des unes et des uns sur ipernity.

Je pensais, d'ailleurs, qu'elle provenait de la 'Chartreuse de Parme', mais "le roman est comme un miroir etc" se trouve dans "Le Rouge et le Noir". J'en suis un peu déçu, je pensais à Fabrice del Dongo, héros naïf au début du roman, présent à Waterloo sans savoir s'il a participé à une bataille ou non.

Ce qui a été dit du roman, forme éminemment XIXe, s'appliquerait à la photo, aux chemins parcourus par les inlassables cadreurs.. Cadrer, cliquer au 20e siècle, puis cliquer, modifier, se pencher sur des icônes, sur des aperçus, restant quand même dans l'idée du miroir.

J'ai montré leur photo à des chasseurs-cueilleurs sur le tout petit écran. Ils ( souvent elles) ne s'étaient que rarement vus, n'avaient pas une idée claire de leur apparence et étaient également fascinés à voir en peinture, pour ainsi dire, leurs proches.

Chasseurs-cueilleurs, en sommes-nous, preneurs de photos, à l'affût, ready to shoot, prêts à tirer un portrait, à cueillir de beaux fruits?

Et les personnes prises en photo? Certaines sont contre, beaucoup ne le sont pas — différentes cultures, différents individus aussi.

Et j'ai été en contact avec une tribu où l'on croit qu'être photographié coûte dix ans de vie; mais on est prêt à vendre dix ans de vie; ou même à en faire cadeau. Est-ce qu'on y croit vraiment? Ce serait 'La Peau de Chagrin'.