Quand les Grecs ont été invités le 5 juillet à dire s'ils voulaient bien être mangés à la sauce financière élaborée par la « troïka » formée par Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, ils avaient un bulletin avec deux réponses, OXI (non) et ΝΑΙ, qui voulait dire « oui » déjà au temps de Périclès. Le bulletin était émis par une instance nommée ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΔΗΜΟΚΑΡΤΙΑ, le deuxième mot se lisant déjà « démocratie » au siècle de Périclès.
Ils ont répondu non. Mais ils sont bien feintés : ils découvrent que la réponse n'était pas performative, c'était un quizz comme ceux de Jean-Perre Foucault, et, pas de pot, ils avaient tout faux. Les économistes, qui détiennent la vérité, leur ont donné quand même une chance de passer en deuxième semaine, pourvu qu'ils adoptent des réformes « sages » comme le report de l'âge de la retraite aux calendes (grecques), la suppression des CDI, la hausse de la TVA et tout ce qui arrange la troïka des financiers.
On avait bien vu en France qu'en votant pour un socialiste on n'avait rien changé. Alexis Tsipras représente la gauche radicale, et le voici tout aussi impuissant.
Il est clair désormais que le pays qui a inventé la démocratie est au pouvoir de celui qui a inventé les camps d'extermination, aidé par le mien qui a si gentiment collaboré.
Lugendum est…
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