Tous les débris de mon enfance
Dans cette ruine qui se balance
Montée sur jambes bâtie de chair
Traînant son boulet de misère
M'invitent parfois à voyager
Dans l'enclos vert de mes pensées
Le cheval blanc de mes dix ans
Dans ce vert pré mange lentement

Dans mon cartable il n'y avait pas de livres de classe, ni de cahiers faits pour écrire ce que d'autres avaient déjà écrit- Il n'y avait que du vent pour me conter des songes, que des sources d'argent au pouvoir vivifiant, que des plumes d'oiseau pour colorer les nuages quand le mauvais temps aspirait les couleurs, que le chant infime d'une goutte d'eau tombant sur un grand lac silencieux. Comment avec cela aurais-je pu réussir dans ma vie d'écolier.. Comment avec cela peut-on réussir dans la vie ?

Il y avait dans ma caboche
Un p'tit air d' révolte en ébauche
A chaque fois que c'était mon tour
D'aller balayer la cour
Pour ramasser tous les papiers
Que les copains avaient laissé
Ou bien quand le maître d'école
Pour presque rien m' fichait une colle

C'était souvent quand le dimanche
On oubliait un peu la France
Autour d'une table bien garnie
Nous autres enfants poussions des cris
Quand ce n'était pas mon grand frère
Qui lançait une blague en l'air
En écoutant parfois qu'à peine
Père de la vie conter les peines

Cuando ibamos al rio
Tu con mi hermana yo con el tio
Cahia la luz sobre tu espalda
Como de fuente cahe el agua
No me digais no puede ser
No anda la maquina al rebes
Dejadme sonar por lo menos
Y recordar tus ojos yenos