J'ai un quotient intellectuel de 130. Cela signifie que j'ai un niveau d'intelligence exceptionnel. C'est important, l'intelligence. L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur. L'intelligence, c'est comme les parachutes. Quand on n'en a pas, on s'écrase.
130, vous rendez-vous compte ? Je m'en suis aperçu en passant un test professionnel. Je voulais quitter ce glorieux métier de la scène pour lequel je suis si peu doué, et devenir cadre à la SNCF. Cesser de lutter pour les feux de la rampe et céder enfin à l'appel du rail. Ne plus mépriser cette voie qui me poussait au train. A quoi bon, me disais-je, faire un bras d'honneur aux chemins de fer, quand on perd son bras de fer sur les chemins de l'honneur ?
J'ai fait le test. Résultat: 130 ! C'est énorme. C'etait ardu, les questions du test. (A une femme des premiers rangs.) Tenez. Vous, là, qui devez plafonner à 100 ? 110 ? 90 ? 90 - 60 - 90.
Essayez un peu, pour voir. Parmi cette liste de mots, cherchez l'intrus : métastase, Schwartzenberg, chimiothérapie, avenir... Et ça : parmi ces quatre prénoms, un seul n'est pas ridicule : Bernard-Henri, Rika, Pierre, Jean-Edern...
Je ne fréquente plus que des Q.I. de 130. Je ne suis pas raciste mais en dessous de 130, c'est pas des gens comme nous. Je ne donnerais pas ma fille à un 115. Nous formons un club très fermé. Que des 130. Fabius vient. Giscard vient. Pasqua aimerait bien venir. Notez qu'avec un petit Q.I. de 100-110, on n'est pas complètement démuni.
Il est à la portée du premier plombier venu de comprendre qu'un kilo de plumes pèse autant qu'un kilo de plomb. A peu de chose près. Mais avec un Q.I. de moins de 130, je parie que vous n'êtes pas foutus de m'expliquer pourquoi, quand je bande, je pèse exactement le même poids que quand je ne bande pas. Ça vous en bouche un coin, ça, hein ? Et non seulement je garde le même poids, mais je ne change pas non plus de volume. C'est fou, non ? Si vous ne me croyez pas, faites vous-même l'expérience : remplissez votre baignoire. Entrez dans la baignoire sans bander. Je sais c'est difficile. lI faut fournir un effort d'imagination.
Je ne sais pas moi, imaginez que vous passez la soirée à manger des moules mayonnaise tièdes dans un restaurant d'autoroute avec Jean-Claude Bourret qui vous explique les montants compensatoires. Bien. Allongez-vous dans l'eau. La tête seule doit émerger. Repérez le niveau de l'eau. Maintenant bandez. Pensez que le groupe Indochine fait de la moto sans casque. Et boum, le camion. Regardez alors votre repère de niveau : il n'a pas bougé d'un millimètre ! D'ou le théorème d'Archimède: "Quand on plonge un corps dans une baignoire, le téléphone sonne."
Malgré mon Q.I. de 130, ils n'ont pas voulu me confier de poste clé à la SNCF. Ils ont estimé que j'avais un comportement de pensée ferroviaire incompatible avec les prises de position du XXVème congrès. Tant pis. Je continuerai sans eux sur les traces d'Einstein ou de Sakharov. Einstein, Dieu ait son âme, et moi-même, Dieu lâche la mienne, avons un point commun. Lui aussi avait un Q.I. de 130. Et Sakharov dépasse les 140, alors qu'il ne sait même pas qui est premier
PIERRE DESPROGES
6 comments
Annaig56 said:
Ferl replied to Annaig56:
C'est si bon.....:-)))
Régis Desailly said:
Merci pour le sourire...bisous.
Ferl replied to Régis Desailly:
Mais c'est bon de le partager, le cultiver, et là cela devient un vrai régal...du bonheur en intraveineuse...:-)
Je te souhaite un beau week-end Régis. Bisous
Thérèse replied to :
Ben ça, moi je comprends...
Avoir le courage de déplaire .... Je comprends aussi....
Meme si mon q.i. N'est pas au niveau... :))
Bon we Fabienne
Thérèse
Ferl replied to :
Bon week-end à toi aussi, Thérèse.