J'ai trop marché dans cette eau boueuse. De nombreuses années.
Depuis petit, on m'y a baigné.
A l'école, à la télé, je l'ai bue. Adolescent, je m'y suis baigné, vautré.
Dans ton amour, tu es venu vers moi. Et j'ai entendu ta parole et ton appel:
Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif.
Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif...! (1)
Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive! (2)
Que celui qui veut de l'eau de la vie la prenne gratuitement! (3)
J'ai bu de cette eau, elle était bonne, pure, rafraîchisante, elle m'a apporté pardon, paix, joie, amour sur mon coeur blessé. J'ai voulu la partager, en donner à boire quelques verres autour de moi. Mais les gens habitués à la fadeur de l'eau bénite religieuse n'en ont pas voulu. Puis je m'en suis moi-même lassé. J'ai voulu retourner me vautrer dans l'eau boueuse du péché. Mon âme s'y est à nouveau souillée, ma paix a disparue, et ta présence bienfaisante est devenue absence et silence. Mais comment t'oublier? Où irai-je loin de ton Esprit? Où fuirai-je loin de ta présence? (4) Tu es la Source d'eau vive!
Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, O Dieu. Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant! (5)
Tu m'as alors conduit sur les berges du fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal. Et je t'ai dit: Oui, je veux maintenant entrer dans ce fleuve, laisser mes jambes être lavées de toute boue, sentir le sable disparaître sous mes pieds par la puissance du courant.
Alors un homme s'est avancé...Il tenait un mètre. Il a mesuré 500 mètres, puis il m'a fait traverser l'eau. J'en avais jusqu'aux chevilles. Il a mesuré encore 500 mètres et m'a fait traverser l'eau. J'en avais jusqu'aux genoux. Il a mesuré encore 500 mètres et m'a fait traverser. J'en avais jusqu'à la taille. Il a mesuré encore 500 mètres: c'était devenu un torrent que j'étais incapable de traverser, car l'eau était si profonde qu'il fallait y nager... (6)
J'ai dit: Oui, Seigneur, je ne veux plus revenir en arrière. Je veux maintenant me laisser emporter par tes flots, ne plus sentir la pesanteur des choses de ce monde car j'ai cette ferme confiance en Toi que tu sauras me conduire à bon port!
Puis j'eus une révélation. Et je vis la source de ce fleuve impétueux:
Craignant que les corps ne restent en croix pendant le sabbat, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on brise les jambes aux crucifiés et qu'on enleva les corps. Les soldats vinrent donc briser les jambes du premier, puis du second des condamnés qui avaient été crucifiés avec Jésus. Quand ils s'approchèrent de lui, ils virent qu'il était déjà mort. Ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats lui transperça le côté avec une lance et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. (7)
Alors je me prosternai en adoration devant le Sauveur, devant l'Agneau de Dieu sacrifié pour mes péchés et ceux du monde!
1- Jean chapitre 4v13
2- Jean ch. 7v37
3- Apocalypse 22v17
4- Psaume 139v7
5- Psaume 42
6- Ezéchiel 47
7- Jean19v3
Ecrit par Jean-Luc Rolland le 13 octobre 2012
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