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Complainte du chêne-tétard


Dans le froid de l'hiver, nu.

Je suis fier menhir de bois. Biscornu.

Je résisterai à la mort, malgré votre torture.

En guise de branches, des moignons. Plus de verdure.

Oh! Cruelle humaine nature!


Maintenant, mes bras sont fagots de boulange,

Manches d'outils, piquets de paniers tressés.

Ma consolation! C'est de vous être utile.


Et si je survis malgré, à mon égard, votre dureté,

Accordez à mon tronc grandi en solidité,

De reposer élégamment

tel plusieurs de mes ancêtres,

Poutre d'ornement,

En quelque paisible manoir breton.



Ecrit par Jean-Luc Rolland le mardi 4 septembre 2012




1 comment

eaudela said:

Ce poème, je l'ai écrit pour dire: courage, tenez bon face aux difficultés de la vie qui surviennent sans qu'on les ai désirées. Il faut alors y faire face et les traverser victorieusemen!
12 years ago ( translate )