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RÉUSSIR SES PHOTOS HIVERNALES
Sous une température de - 25 degrés, les glaçons illuminés par le soleil hurlent pour se faire photographier. C’est le temps de capter les splendeurs de l’hiver québécois. Voici 10 conseils pour que l’aventure se déroule bien.

IVANOH DEMERS
LA PRESSE

PROTÉGER VOS MAINS

J’utilise des gants très minces qui me permettent de manipuler les commandes de mon appareil photo. Donc, pour rester au chaud, j’insère une pochette chauffante à l’intérieur du gant et une deuxième à l’extérieur, avant d’enfiler de grosses mitaines. À la prise de vue, j’enlève la mitaine pour dégainer rapidement.

LES PILES, AU CHAUD !

Un des problèmes les plus fréquents en hiver est la décharge rapide des piles. Prévoyez toujours plusieurs piles de rechange. Un truc infaillible, qui peut paraître rigolo, est de mettre vos piles dans votre pantalon ou dans votre manteau, près des aisselles. La chaleur humaine, ça fonctionne.

L’ÉQUIPEMENT PHOTO ET LA CONDENSATION

Ne laissez jamais votre équipement photo dans votre voiture pour une période prolongée. La variation de température soudaine va causer des problèmes de condensation sur l’objectif et l’œilleton du boîtier. Il est inutile d’essuyer la buée, elle réapparaîtra tant que l’objectif n’aura pas atteint la température de la pièce. Cela peut prendre jusqu’à une heure. Mon truc : réchauffez l’appareil avec un bon vieux séchoir à cheveux.

PROTÉGER VOTRE APPAREIL AVEC UNE HOUSSE

La solution la plus simple est de vous procurer une housse de pluie ou de neige. Faute de temps – ou d’argent –, un sac à pain (ouvert au bout) fixé avec des élastiques peut aussi faire l’affaire pour une fraction du prix.

EXPOSER ADÉQUATEMENT POUR LA NEIGE

Il faut ajuster l’exposition pour avoir du détail dans les hautes lumières. Il est préférable d’exposer en mode manuel et de ne pas vous fier au posemètre de votre appareil. En effet, si vous photographiez un paysage enneigé, la grande partie de l’image est composée de tons clairs. En mode automatique, le posemètre de votre appareil va donc sous-exposer l’image. Résultat ? Une belle neige grise ! Si vous souhaitez tout de même utiliser le mode automatique, compensez en surexposant d’environ un cran et demi.

PROTÉGER VOTRE OBJECTIF DES FLOCONS

Lorsqu’il y a de forts vents et de la poudrerie, protégez votre objectif en vous positionnant le dos au vent. Un téléobjectif qui est muni d’un gros pare-soleil va aussi vous protéger des flocons.

JOUER AVEC LA VITESSE D’OBTURATION

Une décision importante à la prise de vue est de choisir la vitesse appropriée pour figer les flocons. Le premier réflexe est d’avoir une vitesse rapide de 1/500 de seconde qui va figer le mouvement. Erreur ! Si vous voulez avoir un effet intéressant, il faut faire l’inverse et choisir une vitesse d’obturation lente (environ 1/15 de seconde), ce qui va accentuer le mouvement et vous permettre de mieux percevoir les flocons.

LA NEIGE ET LE FLASH, C’EST NON

De grâce, désactivez votre flash lorsqu’il neige. Des flocons éclairés au flash, c’est tout simplement affreux. Je vous suggère également d’éviter les effets de vignettage exagérés, qui vont « salir » votre image. Miser sur la pureté de la neige blanche est plus payant.

POSTPRODUCTION, QUELQUES TRUCS

Le mode RAW est toujours préférable. Il va vous permettre de bien contrôler l’exposition, la balance des blancs et, surtout, les hautes lumières (la neige !). En théorie, il faut ajuster toute dominante de coloration pour que la neige soit la plus blanche possible. Trichez un peu et ajoutez une légère dominante bleue, ce qui va accentuer l’effet de froid.

LES TRACES DANS LA NEIGE

Prêtez toujours une attention particulière aux traces de pas dans la neige, certaines images ne peuvent être réalisées qu’une fois… Vous pouvez aussi faire l’inverse et inclure ces traces dans votre image.

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