Pour beaucoup de nos contemporains, obnubilés par la préoccupation de l’utile et du futile, la marche n’est qu’une contrainte nécessitant beaucoup d’effort et générant parfois de la souffrance. Ils en rejettent alors purement et simplement l’idée au profit d’une facilité matérielle. Sans vouloir les convaincre et tout en respectant leur point de vue, je voudrais leur faire partager ce que la marche peut apporter comme plaisir et plénitude, à condition de lui accorder du temps.
C’est en effet au prix de la persévérance que la marche sera maîtrisée, qu’elle sera apprivoisée et qu’elle deviendra sensation agréable… D’une obligation, elle deviendra alors une sollicitation, un plaisir, une addiction parfois. La marche, moyen de locomotion primaire, universel et indémodable, donne la possibilité à tout un chacun, d’explorer les moindres recoins de notre monde, de s’extasier devant un paysage encore vierge, de communier avec la nature, de partager le plaisir d’une rencontre qui laissera en nous un souvenir ineffaçable…
La marche, c’est aussi la possibilité de s’explorer soi même et d’accéder à une introversion positive en prenant le temps de la réflexion sur des questions existentielles ou plus simplement sur des questions de notre quotidien. La marche, nous permet de rester humbles face à la nature, face aux autres, et met à mal notre vanité et notre cupidité.
Qui n’a jamais connu la sensation que procure un sac à dos jeté sur les épaules lors d’un départ aux aurores, qui n’a jamais connu la souplesse du sable ou la dureté de la pierraille sous ses semelles, qui n’a jamais connu la poussière des chemins qui colle au visage, qui n’a jamais connu le bien-être physique et mental ressenti à la fin d’une journée de marche, ne peut comprendre tout cela. Il me reste à les inviter à lire ou relire « Le Petit Prince », lui qui a pu enfin appréhender ce qu’était la Vie au terme d’une longue et fructueuse année de marche (cf Le Petit Prince –St Exupéry).
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Le rêveur de Léon Ré… said:
Danielle said: