La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa ; d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet,
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi je buvais, crispé comme un extravagant ;
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair ... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ?
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
Ô toi que j'eusse aimée ..., Ô toi qui le savait ... !
C. Beaudelaire
7 comments
'ºLº' said:
(Dommage que tu aies changé la mise en strophes, pour le rythme )
Amilis said:
amicalement
j-p l'@rchéo replied to Amilis:
Il est vrai que la forme originale...
Cordialement.
Amilis said:
j-p l'@rchéo said:
Annaig56 said:
Amilis said: