Il mesure 7 mètres 43 de long, 2 m 30 de large et 2 m 85 de haut, à la fois grand luxe et grosse contrainte, c'est lui qui hantait mes cauchemars avant le départ.
- "Comment va t'il passer sur les petites routes écossaises ?"
- "Ne vais-je pas me retrouver coincé au fond d'un cul de sac ?"
- "Serais-je obligé de reculer sur plusieurs dizaines de mètres sur une route aux accotements propices aux embourbements ?"
- "Devrais-je faire appel à la population locale pour me sortir d'un éventuel pétrin ?
- "Comment apprendre rapidement le minimum de langage compréhensible par un garagiste anglo-saxon ?".
Le moyen de locomotion choisi paraissait l'idéal mais sa taille donnait du fil à retordre à mes rêves.
En fait, sur le terrain, je constate rapidement que les routes écossaises sont très bien faites et très bien entretenues et, à part avoir du reculer au passage d'une porte un peu basse, le "camion" est passé partout : sur les autoroutes bien sur mais aussi sur les plus petites routes. Celle-ci sont parfois à une seule voie mais sont assorties de "Passing Place" en grand nombre qui, à chaque fois, ont permis de circuler sans bloquer la situation. Bien sur c'était parfois un peu chaud lors de certaines rencontres avec des voitures venant de face et le "camion" a parfois aidé la DDE locale à tailler les arbres trop près du bord de la route mais dans l'ensemble, et même en pleine campagne, notre véhicule est passé partout.
En ville nous avons eu plus de souci avec les stationnements car la place pour ces gros véhicules n'est pas prévue partout. Les voitures dans les villes les plus touristiques refusant parfois de faire un effort pour laisser passer notre engin. Comme nous ne sommes pas allé souvent en ville nous n'avons pas été vraiment très embêtés.
Le plus ennuyant pour notre fine équipe de photographes amateurs était de garer le "camion" pour graver sur la pellicule numérique les merveilleux paysages écossais. Et les dieux savent qu'il y en a ! Il fallait trouver une place de stationnement libre et égale à l'emplacement de deux ou trois voitures lorsqu'un paysage de carte postale se présentait devant nous et cela n'a pas été, hélas, toujours le cas.
Question confort, nous étions bien. Le camping-car (c'est bien lui que je nomme le "camion") a été vraiment l'idéal : une salle à manger, une cuisine équipée, une douche, un coin toilette, deux chambre aux lits confortables. Tout le confort et même le chauffage si nous avions eu besoin. Il ne manquait que le lave vaisselle et le lave-linge mais nous trouvions dans les campings le peu de chose qui nous manquait et notamment la présence d'une alimentation électrique digne de ce nom pour recharger nos batteries et vider nos cartes mémoires sur les disques dur de nos ordinateurs.
Question camping, nous avons peu pratiqué le camping sauvage préférant le confort d'un site fournissant de l'eau non contingentée pour la douche, de l'eau potable pour les boissons et les machines à laver si besoin. J'avais sélectionné, avant le départ, des campings donnant une vue sympathique sur notre environnement.
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