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Retour sur mon voyage en Pologne - la logeuse
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La voiture s'approche de Goniadz. C'est un petit village polonais d'environ 2000 âmes situé près de la Biebrza. Le village a été très touché par les guerres, il a été détruit à 80% lors de la seconde guerre mondiale. On comprend que les habitants ne donnent pas facilement un sourire. A l'entrée du village une grosse pierre gravée rappelle la présence ancienne de l'ours dans la région. L'ours est également le symbole des armes de la ville. Nous tournons autour d'une église blanche au clocher en bulbe puis circulons dans des rues plus étroites aux trottoirs de terre herbeuse.

La voiture se gare près d'un portail grillagé qui donne sur un grand jardin. C'est là que nous logerons. La maison à étage, au milieu du jardin, est ancienne, quasi banale. A notre arrivée nous sommes accueillis par un petit chien blanc qui remue la queue sans aboyer. Il nous lèche les mains et se baisse en position de soumission. Il donne une grosse envie de le caresser, ce que nous ne manquons pas de faire.

"Toc, toc"

La porte en haut du petit escalier blanc s'ouvre. Une dame un peu ronde, petite et au grand sourire nous fait entrer. Elle parle couramment l'anglais. C'est la logeuse. Elle était guide avant de prendre sa retraite et de vivre des locations saisonnières. Les polonais aiment venir dans cette région qui s'ouvre au tourisme. Nous laissons nos bagages dans le séjour près de la télévision allumée sur une présentation de candidats aux élections locales.

A l'étage les chambres sont propres, des meubles anciens occupent l'espace. Les lits ne sont pas faits. un petit balcon permet de prendre l'air et de regarder le jardin. Une bibliothèque bien fournie en revues animalières sépare l'escalier du couloir de l'étage. Les consignes pour l'usage de la salle de bain sont données.

- "Attention à la prise au dessus de la baignoire quand vous prendrez une douche" prévient Patrice.

- "L'alimentation électrique du ballon d'eau chaude doit être arrêté après vos douches."

La répartition du groupe dans les chambres est rapidement faite. La logeuse entreprend alors de mettre draps et couverture aux lits qui seront utilisés.

Nous montons nos valises et répartissons nos affaires dans des armoires bancales dont les portes grincent. Le chien est resté en bas. Il sait qu'il n'a pas le droit de monter.

Dans la cuisine s'affaire une autre dame, plus jeune. C'est la soeur de la logeuse. Elle vient aider à la préparation du repas du soir. Ca sent bon et donne envie de s'assoir à table mais il est encore tôt. Patrice nous propose d'effectuer une première sortie.

Claude demande :
- "Où est-ce que je peux acheter des pellicules ?"

Patrice lui répond :
- "Vous n'avez pas prévu de les acheter en France ? Ici vous allez avoir du mal à en drouver à moins de 50 km d'ici."

- "Je n'en ai pas trouvé sur Paris, Mon magasin habituel n'en vend plus."

Philippe me glisse à l'oreille :
- " Moi aussi je suis en argentique mais il n'est pas question que je lui donne une de mes pellicules."

Pour un voyage photo, ça commence bien. Il n'y aura pas beaucoup de discussions sur le matériel. A Paris, pendant l'attente de l'avion, Francine m'avait confié disposer d'un bridge. Patrice dispose également d'un bridge. Il pend à son cou depuis la sortie de l'aéroport. Je suis le mieux équipé avec mon réflex amateur et mes objectifs interchangeables.

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