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Rien ne sert de courir… LE PARADOXE DU LAPIN

Comme chaque année au mois d'avril, le lapin de Pâques est au rendez-vous. Adorable boule de poils aux oreilles dressées, le léporidé cache bien son jeu. Ambivalent à souhait, l'animal se pose en énigme.

Symbole païen ancestral, le lapin apparaît plusieurs siècles avant notre ère dans le bestiaire culturel occidental. Vif, très bon reproducteur, il incarne la fertilité et la fécondité, pièces essentielles au cycle infini de la création. Messager du printemps, il annonce également le renouveau, la victoire de la vie sur la mort. Nul hasard donc, si l'animal apparaît à la même période de l'année que la fête chrétienne de la Résurrection du Christ… C'est au XVIIIe siècle que la tradition germanique mêle pour la première fois le lapin pascal aux fameux oeufs de Pâques. En apportant les oeufs en chocolat dans les foyers, il met fin au Carême et donne aux enfants les gourmandises tant convoitées pendant les quarante jours de jeûne. Dès lors, les mythes païens et religieux s'unissent dans une joyeuse confusion. Mais l'existence de l'animal ne se limite pas à ce folklore. Lunaire, le lapin, ami des enfants et de l'innocence, peut devenir en quelques bonds l'incarnation de la luxure et de la débauche. Tour à tour animal de compagnie et suppôt lubrique, il sème ses traqueurs dans une course frénétique.

Je vous souhaite à toutes et tous des Bonnes Fêtes Pascale.