À 30 ans bien sonnés j'étais juchée au sommet d'une piste "noire" bien glacée, par Christian, mon nouveau mari, skieur "passe partout", surnommé "Le Tank" à cause de cela. J'ai regardé vers le bas du mur de glace à mes pieds et tombé instantanément, épouvantée.
J'ai descendu la piste sur le ventre, en hurlant pendant tout le parcours . À côté, à la même vitesse, glissait l'un de mes skis décrochés, l'autre était tombé dans le ravin.
Les jours suivants je me cachais dans les toilettes de l'hôtel, en étais extraite et remise sur une autre piste , munie d'un tire-fesse, celle-ci,au lieu de téléphérique.
Je garde le souvenir de mes fesses bariolées ,en couleurs éclatantes ,entre le rouge vif et le bleu-violet , en passant par le jaune: on tombe toujours sur les carres des skis, au commencement. Mais je n'avais pas le choix. Si, le choix de rester seule chaque WE à la maison, pendant que "tout le monde" serait parti skier. Alors...
L'hiver suivant je passais deux semaines à skier, seule et pleine d'enthousiasme, quand un moniteur est venu me dire que mon "style" est la honte des lieux, et j'ai pris avec lui des leçons de style.
La vitesse, je l'avais déjà.
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Mila said: