Si quelquefois je n'ai pas rempli mes devoirs de classe comme j'aurais dû le faire, cette négligence me coûte bien cher aujourd'hui. On m'oblige à vous informer que ma maîtresse n'est pas contente de ma conduite. On me reproche de me laisser aller à trop de dissipation avec certaines compagnes. On me marque encore de vous dire que l'étude ne va pas mieux, ainsi qu'une partie de mes leçons, parce que je suis trop inappliquée.
Il m'est pénible, Cher Papa et Chère Maman, de vous faire de tels aveux. Mais j'espère que celà ne me fera pas perdre votre amitié, car je vous promets de faire tous mes efforts pour pouvoir vous donner de meilleures nouvelles dans quelque temps.
Car je veux me faire aimer de vous, Chers Parents, et en même temps de mes maîtresses, afin de pouvoir me dire avec vérité
Votre soumise et affectionnée fille,
Octavie Binaut
Il m'est pénible, Cher Papa et Chère Maman, de vous faire de tels aveux. Mais j'espère que celà ne me fera pas perdre votre amitié, car je vous promets de faire tous mes efforts pour pouvoir vous donner de meilleures nouvelles dans quelque temps.
Car je veux me faire aimer de vous, Chers Parents, et en même temps de mes maîtresses, afin de pouvoir me dire avec vérité
Votre soumise et affectionnée fille,
Octavie Binaut
11 comments
Rosemma said:
Pat Del said:
Dans le même sens, je me rappelle avoir souvent entendu dans la bouche de personnes aujourd'hui disparues : "les enfants sont fait pour être vus, non pour être entendus" (!)
Rosemma said:
Pat Del said:
Dans mon arbre généalogique, Octavie se situe comme l'une de mes arrières-grandes-tantes. Elle est l'une des grandes-tantes d'Henri MORAND ... que j'ai eu l'occasion d'évoquer précédemment dans d'autres articles concernant la correspondance échangée avec "Doodie", sa marraine de guerre.
Rosemma said:
Pat Del replied to Rosemma:
Jenny McIntyre said:
Pat Del replied to Jenny McIntyre:
Pour preuve, voici un poème tracé dans "le cahier d'école d'Octavie" :
"Chers Parents,
" Les soins que je reçois de votre bienveillance
" Ont gravé dans mon coeur, qui sait apprécier,
" Ces mots, ces tendres mots ; Amour, Reconnaissance,
" Que jamais votre fille ne saurait oublier.
" Oui, Parents que j'aime autant que je révère,
" Je connais vos bienfaits, et le voeu de mon coeur
" Tend à vous voir jouir du sort le plus prospère,
" Et couler ici bas des jours tous de bonheur."
(Octavie Binaut)
Pat Del said:
Rosemma said:
Pat Del said:
Le français capte une grande part de l'enseignement. Tour à tour se succèdent dictée, analyse grammaticale, exercice de style, narration...
Les textes choisis sont empreints d'une morale de bon aloi louant l'effort et stigmatisant la paresse. De temps à autre une devise ou un quatrain fixe les idées :
"Quand on perd le temps dans sa jeunesse,
"On meurt de faim dans sa vieillesse."
"Le temps, le soin, la patience
"De tout viennent toujours à bout.
"On peut ce qu'on veut ... L'indolence
"Trouve seule un obstacle à tout."
"Le travail joint à la gaieté
"Souffre et surmonte toutes choses
"La nonchalante oisiveté
"Se blesse sur un lit de roses."
etc, etc.