Je viens de recevoir à l'instant votre si charmante longue lettre, et il me tarde pour vous remercier bien vivement. Si vous saviez le grand plaisir qu'elles me font, car vous avez toujours un tas de choses à me raconter, et toujours ce qui m'intéresse à la folie ! Et davantage quand je pense comme votre temps doit vous manquer pour écrire des lettres. Merci, mon Filleul, du fin fond de mon coeur pour votre bonté !
Je suis heureuse d'apprendre que vous allez bien malgré les dangers et les horreurs qui vous entourent ! J'espère que vous n'avez pas trop souffert après votre séjour dans la forêt !
(...)
Mes parents sont presque toujours bien grave : j'aime pour cette raison être gaie. Qu'en dites-vous mon filleul ?
Vous me trouvez très mal d'avoir parlé ainsi ? Dites le moi dans votre prochaine lettre ! La vie, comme le savez déjà, n'est pas gaie ici. (...) J'ai mes leçons tous les jours, et je dois dire que l'Anglaise qui m'enseigne est très bonne, pauvre fille, mais assez vieille et pas large d'esprit. Mais nous nous entendons très bien tout de même ! Vous m'avez entendu parler de cette horrible vieille, qui me donnait des leçons de français et qui me grondait à chaque leçon. Heureusement, elle est partie de Maidenhead : que je suis contente ! Je crois qu'elle va envoyer une de ses amies de Paris, une très charmante jeune fille, et je vais avoir 8 heures de leçons avec elle par semaine, en plus de la classe de danse que j'aime tant. Et puis, j'ai deux petites amies que j'aime bien, et je sors avec elle pour faire de longues promenades en campagne.
Nous avons eu un grand thé, vendredi dernier, pour les blessés. Comme j'aurais aimé que vous soyez ici pour voir mes amies danser et chanter. J'avais les larmes aux yeux. L'une de ces amies avait une magnifique voix : elle était belle, douce et si sympathique ! Une autre dansait une danse pastorale en rose, très jolie. Moi, imbécile que je suis, n'ai rien fait sauf danser un peu et manger comme un loup au thé. Je ne suis pas 'une femme de génie', comme vous le voyez.
Il y avait ce jour-là des Américains, des Canadiens, des Anglais, des Ecossais et des Canadiens français. C'est si intéressant de recevoir des soldats d'un tas de pays !
[Suit le calendrier des activités de la semaine suivante ...]
(...) Je vous écrirai plus tard tout ce que j'aurai fait.
Que vous êtes gentil, mon cher Filleul, de me dire que vous aimez mes lettres, pourtant si ennuyeuses ! Je suis désolée d'avoir si peu à vous raconter, mais vous savez que je pense souvent à vous et que vos chères lettres me font un plaisir incroyable.
Je vous quitte, mon bien cher Filleul, en vous envoyant toutes mes plus tendres amitiés
Votre petite marraine et amie,
Doodie Mc. Neel
Je suis heureuse d'apprendre que vous allez bien malgré les dangers et les horreurs qui vous entourent ! J'espère que vous n'avez pas trop souffert après votre séjour dans la forêt !
(...)
Mes parents sont presque toujours bien grave : j'aime pour cette raison être gaie. Qu'en dites-vous mon filleul ?
Vous me trouvez très mal d'avoir parlé ainsi ? Dites le moi dans votre prochaine lettre ! La vie, comme le savez déjà, n'est pas gaie ici. (...) J'ai mes leçons tous les jours, et je dois dire que l'Anglaise qui m'enseigne est très bonne, pauvre fille, mais assez vieille et pas large d'esprit. Mais nous nous entendons très bien tout de même ! Vous m'avez entendu parler de cette horrible vieille, qui me donnait des leçons de français et qui me grondait à chaque leçon. Heureusement, elle est partie de Maidenhead : que je suis contente ! Je crois qu'elle va envoyer une de ses amies de Paris, une très charmante jeune fille, et je vais avoir 8 heures de leçons avec elle par semaine, en plus de la classe de danse que j'aime tant. Et puis, j'ai deux petites amies que j'aime bien, et je sors avec elle pour faire de longues promenades en campagne.
Nous avons eu un grand thé, vendredi dernier, pour les blessés. Comme j'aurais aimé que vous soyez ici pour voir mes amies danser et chanter. J'avais les larmes aux yeux. L'une de ces amies avait une magnifique voix : elle était belle, douce et si sympathique ! Une autre dansait une danse pastorale en rose, très jolie. Moi, imbécile que je suis, n'ai rien fait sauf danser un peu et manger comme un loup au thé. Je ne suis pas 'une femme de génie', comme vous le voyez.
Il y avait ce jour-là des Américains, des Canadiens, des Anglais, des Ecossais et des Canadiens français. C'est si intéressant de recevoir des soldats d'un tas de pays !
[Suit le calendrier des activités de la semaine suivante ...]
(...) Je vous écrirai plus tard tout ce que j'aurai fait.
Que vous êtes gentil, mon cher Filleul, de me dire que vous aimez mes lettres, pourtant si ennuyeuses ! Je suis désolée d'avoir si peu à vous raconter, mais vous savez que je pense souvent à vous et que vos chères lettres me font un plaisir incroyable.
Je vous quitte, mon bien cher Filleul, en vous envoyant toutes mes plus tendres amitiés
Votre petite marraine et amie,
7 comments
Jenny McIntyre said:
Pat Del replied to Jenny McIntyre:
On écrit de moins en moins pour s'exprimer à titre personnel (et privé). Et pourtant quoi de plus beau qu'une belle lettre que l'on peut relire à loisir !
Pat Del said:
[Réponse à un commentaire supprimé volontairement]
Daniela said:
Pat Del said:
Rosemma said:
Pat Del said: