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le pain!


le pain: un mot d'une force inestimable!

puissant par son symbolisme ouvert et sans

bords. sublime par ses odeurs édéniques!

supérieur par les mains, qui pétrissent sa farine

magique! magistrale par les mains ,celles qui le

cuisent! majestueux par les voix douces qui le

chantent! le pain. Ma mère ,vénérait dans toute

sa vie deux choses:un morceau de pain abon-

donné par terre ou un bout de papier écrit jeté

sur la voix publique puis souillé par les

marcheurs. deux éléments: l'écrit et le pain,

siécle après siécle, n'ont jamais cesser de

donner un sens à notre vie et à nos reves .Ma

mère ramassait le bout du pain ou le bout de

l'écrit, posait, sur l'un comme sur l'autre ,

baiser divin, puis le plaçait dans les fentes du

mur.et portant , ma mère qui aimait la mosqué

d'AlAqsa n'a jamais connu le mur des

lamentations!chez nous, l'heure de la cuisson du

pain est une période majeur.

une frontière . elle ressemble à cet instant ou

l'enfant atteint l'age de l'école ou l'heure de la

circoncision. la lettre ou le sang. la purification!

Ma mère, comme mes tantes maternelles,

et paternelles, comme les voisines

constamment en querelle pour rien et sur rien

,reconnaissaient leur pain à travers son odeur!

chaque pain avait son parfum!le pain est fidèle

à son parfum et à son maitre ,sa maitresse,

son élu, son élu. comme il n'est pas aisé de

cacher un feu , il n'est pas facile de cacher le

parfum de l'amour ou celui du pain chacune a

son pain at chaque pain a son odeur. les mains

qui faisaient le pain avaient leur secret .pour

parler du pain , les femmes s'exprimaient en

code , en morse! les femmes de mon village

élevaient le blé comme elles élevaient leurs enfants.

Al'heure de sa douche,on lavait le sac du blé.

répandu sur un h'cira en alfa,un grain à coté de

l'autre, on le fait sécher au bon soleil sur la

terrasse en terre de notre maison .on le

bérçait .on lisait sur le sac du blé quelques

priéres avant de le faire parvenire chez le

meunier . le moulin, il n'yen avait qu'un seul

dans toute la région .un lieu de rendez vous..

deux fois par semaine, les villageois s'y

retrouvaient. je voyais le meunier ,toujours

couvert d'une couche de neige de farine.A

l'ombre du ronflement de son moulin, il était

capable de reconnaitre tous les propriétaires,

un par un ,à travers les odeurs et les

luminosités des sac de blé.meme si nous étions

pauvres notre pain n'avait jamais l'image de*

bouffer*!il était plus noble que cette

significative digestive:manger ou consomer.

pauvres que nous étions,on goutaient à toutes

les sorts de pain!on reconnait une maison par

son feux! et on distinguait les femmes par leur

art du pain:la pate, la façon de la pétrir et la

cuisson.et ma grand mére disait que la femme

qui n'arrive pas àmettre du plaisir dan son pain

ne pourra jamais le mettre dans son lit!sagesse

.Meme les messages d'amour s'échangeaient à

travers le feu du pain!moudre le coeur ou le blé

.cuisson de la pate ou du coeur ou du corp!Ma

grand mére, chaque vendredi, faisait sortir une

grande galette ,devant nous,dans le grant patio

,elle la découpait en petits morceaux et la

distribuait aux enfants du village. sur son

plateau en alfa,dés qu'y avait un morceau qui

se tenait debout sur le coté,elle le prenait et le

partageait entre toutes les petites mains tendues

. elle l'appelait le morceau de la chance!

aujourd'hui, il y a des milliers de boulangeries,

mais il n'y a plus de pain! des baguettes,des

millions de baguettes,40millions de baguettes

par jour!!mais ces baguettes tristes, debout

dans les rayonnages ou dans de grands bac.

elles n'attendent que l'ordre d'exécution!

la littérateure n'a plus de flaire, ni de gout! les

textes littéraires célébrant la magie du pain ,

il n'y en pas! les peintres n'ont pas d'yeux pour

regarder l'absence du pain et la présence des

baguettes! il n'y a pas d'écoles pour enseigner

l'art du pain! En somme, on est devenu un

peuple dévorateur!





1 comment

Lucette said:

Eh c'est bon le bon pain chaud qui crépite à la sortie du four !
très bien ton texte Mido , c'est vrai que l'on est devenus un peuple dévorateur !

Magnifiquement décrit , avant d'avoir ce pain, il y a tout un travail , qui était bien dure autrefois!
tu as bien su rendre hommage à ceux et celles qui travaillaient la terre , qui récoltaient ce blé , et le conduisait chez le meunier , et le pain était fait à la main ! , vive le bon pain chez un bon boulanger !
13 years ago ( translate )