Une grosse pensée pour tous ceux qui sont dans les intempéries et qui ont perdu ou risque de perdre leur maison, leur outil de travail. J'étais en vacances en Savoie et, quand je suis rentrée chez moi hier, j'ai traversé des routes inondées, submergées par les fossés débordants ; le Rhône et le Gardon sont à bloc et c'est très impressionnant. Dans ma ville (Beaucaire), les portes des digues sont fermées et le Rhône a envahi le "Pré", les arènes et ne cesse de monter.

Pour ma part, l'eau a atteint le haut de la marche pour accéder chez moi mais s'est arrêtée là, et ma maison n'a pas été inondée.

Une partie de la toiture de chez ma mère s'est effrondée et les locataires ont dû être hébergées à l'hôtel.

Cela n'est pas sans nous rappeler d'autres périodes de grandes crues où des membres de notre famille ont dû quitter leur maison, certains définitivement, où des dégâts, heureusement matériels, avaient mis à mal tous les véhicules de l'entreprise de mon mari.

Pendant longtemps, dans le Gard, nous avons rencontré des enfants traumatisés par un hélitreuillage, une évacuation expéditive, la perte de jouets ou d'objets chers, et surtout, pour certains, un changement total de vie dans un lieu différent, dans des conditions précaires.

Là où l'eau passe en force, des traces indélébiles restent, comme autant de stigmates.