Glisse
en soupirs oubliés
en traces enfuies
en illusions perdues
glisse
sur l’aile du temps
sur le dos de la terre
sur le flanc des maisons
glisse dans le sommeil liquide
dans le corps de la femme tremblant,
dans son antre
dans le sel des rues,
dans la stupeur de l’instant
glisse les photos de l’âme dans la fente des glaciers
glisse le reproche des yeux dans le sillon des baisers
glisse les silences de feu dans la roche sourde
quand tout enfin aura glissé
dans le penchant incessant de la terre
Glisse-toi
1 comment
Anna Mélia said:
Car enfin.
N'est-ce pas, si l'on s'y penche un peu
Le penchant de la terre;
Nous, quoi.
Notre condition humaine dans ce qu'elle a de plus parfait
parce qu'imparfaite.