Les vieux philosophes, tu sais, ceux qu’on cite sans vraiment les lire, ils ont déjà tout dit. Ils ont vu venir l’homme de loin. Ils savaient qu’il tournerait en rond, qu’il ferait toujours les mêmes erreurs. Comme si l’histoire était une boucle sans fin, un vieux film qu’on rembobine sans jamais changer le scénario.
Depuis des milliers d’années, l’homme promet qu’il va apprendre. Qu’il va faire mieux que les générations d’avant. Et pourtant… il construit des murs, il dresse des armées, il invente des lois qu’il ne respecte même pas. Guerre après guerre, crise après crise, il refait exactement les mêmes bêtises. Comme si c’était inscrit dans ses gènes.
Les philosophes ont prévenu, ils ont laissé des indices un peu partout. Ils ont écrit que le pouvoir rend fou, que l’avidité finit toujours par nous manger de l’intérieur. Mais qui les écoute encore ? À l’heure où on scrolle plus qu’on réfléchit, où une vidéo de dix secondes suffit à nous faire zapper, qui prend le temps de s’arrêter, vraiment ?
Et les politiciens dans tout ça ? Ce sont juste des hommes comme les autres. Pas des monstres, non. Des types ordinaires, mais avec une grosse soif de contrôle. Ils jouent à celui qui criera le plus fort, qui prendra le plus de place. Ils te font croire qu’ils vont changer le monde, mais souvent, ils ne savent même pas changer eux-mêmes. Sous les costumes, derrière les discours bien ficelés, c’est juste des gamins qui veulent gagner à tout prix.
Et nous, on regarde ça, on s’indigne un peu, puis on passe à autre chose. Mais les vieux philosophes, eux, ils continuent de sourire. Pas parce que ça les amuse, mais parce qu’ils savent. Ils savent que ça recommencera, encore et encore, tant qu’on n’aura pas compris une chose toute simple : le vrai pouvoir, c’est de ne pas en vouloir.
Alors, oui, l’histoire bégaie. Elle radote. Mais elle nous tend toujours la même question : est-ce qu’un jour on va vraiment écouter ?
En attendant, l’absurde continue...

(vu sur internet)