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Un arbre, un banc, what else ?

Oasis en coeur de Beauce.

Ma vieill' branche de campagne,
Mon seul arbre de Noël,
Mon mât de cocagne ...
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21 comments

Annaig56 said:

ah j'adore,,
6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to Annaig56:

Très heureux, Annick.
6 years ago ( translate )

Marie-claire Gallet said:

Auprès de mon arbre, je vivais heureux etc... Par contre il faut déplacer le banc en cas de canicule pour se protéger du soleil lol !!!
6 years ago ( translate )

HelenaPF replied to Marie-claire Gallet:

Mais il y aura du travail, selon l'heure, il faudra le déplacer très souvent ma chère Marie-Claire;-))))))))))))))))))))))))) au moins toutes les heures! C'est un travail à temps plein pour juguler le chômage......Et quand le soleil sera au zénith il n'y aura qu'une seule p lace!!!!
6 years ago ( translate )

Marie-claire Gallet said:

6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to Marie-claire Gallet:

Merci Marie-Claire !
6 years ago ( translate )

Nouchetdu38 said:

Belle oasis beauceronne!!!!!
6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to Nouchetdu38:

Merci Nouchet !
6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to HelenaPF:

:-D
Je ne voudrais pas vous déranger dans votre échange de propositions fantaisistes, mesdames !!! ;)
Merci pour la visite et vos coms !!
6 years ago ( translate )

HelenaPF said:

Une minuscule oasis mais qui vaut son pesant d'or!
www.youtube.com/watch?v=NnRHYOolAtk

Merci beaucoup mon cher ami, d'avoir accepté mon invitation! Et de nous confier ce petit trésor ici dans ce groupe qui m'est le plus cher, le sujet étant une de mes passions , sans doute le dernier que je crée!!!!! C'est déjà miraculeux...........

L’arbre
Emile Verhaeren
Tout seul,
Que le berce l’été, que l’agite l’hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.

Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Les yeux aujourd’hui morts, les yeux
Des aïeules et des aïeux
Ont regardé, maille après maille,
Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
Il abritait leur sieste à l’heure de midi
Et son ombre fut douce
A ceux de leurs enfants qui s’aimèrent jadis.

Dès le matin, dans les villages,
D’après qu’il chante ou pleure, on augure du temps ;
Il est dans le secret des violents nuages
Et du soleil qui boude aux horizons latents ;
Il est tout le passé debout sur les champs tristes,
Mais quels que soient les souvenirs
Qui, dans son bois, persistent,
Dès que janvier vient de finir
Et que la sève, en son vieux tronc, s’épanche,
Avec tous ses bourgeons, avec toutes ses branches,
– Lèvres folles et bras tordus –
Il jette un cri immensément tendu
Vers l’avenir.

Alors, avec des rais de pluie et de lumière,
Il frôle les bourgeons de ses feuilles premières,
Il contracte ses noeuds, il lisse ses rameaux ;
Il assaille le ciel, d’un front toujours plus haut ;
Il projette si loin ses poreuses racines
Qu’il épuise la mare et les terres voisines
Et que parfois il s’arrête, comme étonné
De son travail muet, profond et acharné.

Mais pour s’épanouir et régner dans sa force,
Ô les luttes qu’il lui fallut subir, l’hiver !
Glaives du vent à travers son écorce.
Cris d’ouragan, rages de l’air,
Givres pareils à quelque âpre limaille,
Toute la haine et toute la bataille,
Et les grêles de l’Est et les neiges du Nord,
Et le gel morne et blanc dont la dent mord,
jusqu’à l’aubier, l’ample écheveau des fibres,
Tout lui fut mal qui tord, douleur qui vibre,
Sans que jamais pourtant
Un seul instant
Se ralentît son énergie
A fermement vouloir que sa vie élargie
Fût plus belle, à chaque printemps.

En octobre, quand l’or triomphe en son feuillage,
Mes pas larges encore, quoique lourds et lassés,
Souvent ont dirigé leur long pèlerinage
Vers cet arbre d’automne et de vent traversé.
Comme un géant brasier de feuilles et de flammes,
Il se dressait, superbement, sous le ciel bleu,
Il semblait habité par un million d’âmes
Qui doucement chantaient en son branchage creux.
J’allais vers lui les yeux emplis par la lumière,
Je le touchais, avec mes doigts, avec mes mains,
Je le sentais bouger jusqu’au fond de la terre
D’après un mouvement énorme et surhumain ;
Et J’appuyais sur lui ma poitrine brutale,
Avec un tel amour, une telle ferveur,
Que son rythme profond et sa force totale
Passaient en moi et pénétraient jusqu’à mon coeur.

Alors, j’étais mêlé à sa belle vie ample ;
Je me sentais puissant comme un de ses rameaux ;
Il se plantait, dans la splendeur, comme un exemple ;
J’aimais plus ardemment le sol, les bois, les eaux,
La plaine immense et nue où les nuages passent ;
J’étais armé de fermeté contre le sort,
Mes bras auraient voulu tenir en eux l’espace ;

Mes muscles et mes nerfs rendaient léger mon corps
Et je criais : " La force est sainte.
Il faut que l’homme imprime son empreinte
Tranquillement, sur ses desseins hardis :
Elle est celle qui tient les clefs des paradis
Et dont le large poing en fait tourner les portes " .
Et je baisais le tronc noueux, éperdument,
Et quand le soir se détachait du firmament,
je me perdais, dans la campagne morte,
Marchant droit devant moi, vers n’importe où,
Avec des cris jaillis du fond de mon coeur fou.

Emile Verhaeren
6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to HelenaPF:

Brassens est un peu l'arbre de la chanson française à texte, qu'il ne faut pas quitter des yeux et auquel il faut toujours revenir. Je ré-écoute cette chanson chaque fois avec la même jubilation.
Je vous remercie tout autant, Helena, d'avoir planté durablement votre créativité au sein de ce site, cette fois-ci à travers ce groupe qui manquait à l'appel et qui, je n'en doute pas, ne sera pas le dernier ! :-)
Merci aussi pour ce poème puissant, ce très bel hommage d'Émile Verhaeren.
6 years ago ( translate )

Beatrice Degan(MARS) said:

Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux
:-)**********************************************************
Con ammirazione e carissimi saluti. Bea
6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to Beatrice Degan(MARS):

Merci beaucoup, Bea!! :)
6 years ago ( translate )

aNNa schramm said:

***
6 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to aNNa schramm:

Merci aNNa!
6 years ago ( translate )