Pushkar (Inde) - Avec la série présentée cette semaine, nous remontons le temps. Nous sommes en 1991 et c’est la première fois que je viens à Pushkar.

C’est un couple israélien francophone rencontré dans les montagnes de l’Himachal Pradesh quelques semaine plus tôt, qui nous a dit le plus grand bien de cette ville. J’en suis à mon troisième voyage en Inde et je n’ai pas spécialement mis cette ville à mon programme. Ma femme qui est en Inde pour la première fois, semble intéressée par cette destination. Après avoir « mis en boîte » un reportage dans le nord, nous prenons finalement la route de Pushkar. Grand bien nous en a pris. Nous y retournons régulièrement.

A l’époque, la ville est déjà célèbre. C'est un lieu incontournable de pèlerinage pour les hindous, mais les touristes occidentaux ne sont pas omniprésents. Comme je suis là presque par hasard, je n’ai pas de photos particulières à faire. Alors je joue les photographes-voyageurs en prenant des photos, juste pour le plaisir.

En 1991, la photo numérique n’est qu’un vague concept évoqué parfois dans les revues spécialisées. Je suis équipé de mes valeureux Nikon chargés de diapositives Kodachrome pour la couleur et de HP5 + pour le N&B.

La photo ci-dessus, prise sur les rives du lac sacré, n’est absolument pas documentaire car on ne voit pas que l’homme assis en bas à gauche, est un écrivain public. Bien entendu j’ai des photos qui illustrent clairement sa fonction.

Malgré la granulation un peu forte de ce tirage et le manque d’information immédiatement lisible, j’aime malgré tout cette scène. Elle a la faculté de me replonger dans l’ambiance du moment.

Aujourd’hui, retrouver des indiens vêtus de la sorte, est encore possible, mais il faut aller à la rencontre des derniers nomades du désert de Thar. Désert de 200.000 Km2, aussi appelé Mârusthali, ce qui signifie « Le pays des morts ». Tout un programme.

Nikon F 2 équipé d’un 20 mm f : 2,8 - Film HP5 +, développé dans du Microphen dilué à 1+1