Fort-Dauphin (Madagascar) - Etrange lumière (sans bidouillage en post-traitement) sur le quartier le plus à l'Ouest de la ville de Fort-Dauphin.

Je suis dans ce "quartier de pêcheurs" - que j'apprécie particulièrement - à la demande de mon ami malgache qui veut des conseils photographiques pour réussir un coucher de soleil.

Personnellement je ne suis pas un fanatique des couchers de soleil qui, in fine, se ressemblent tous, plus ou moins, si on n'y intègre pas un élément vivant donnant une information sur la localisation de la prise de vue.

Le côté rougeoyant qui teinte la peau naturellement noire du cycliste et "débouche" son visage, vient du soleil (hors-champ, à gauche de la photo), qui a amorcé sa descente vers la ligne d'horizon. Il sera définitivement couché d'ici moins de cinq minutes. Sous ces latitudes, la nuit tombe très rapidement.

Je donne des conseils techniques à mon ami, lorsque m'a femme me signale une scène intéressante à laquelle je tourne le dos, ûidque je suis face au soleil. Je me retourne et j'aperçois ce troupeau de zébus qui arrive. Inattendu.
Le vélo a déjà pratiquement doublé les bovins. Je n'ai que le temps de porter mon appareil à l'oeil et de déclencher.

Les puristes (dont je fais partie) pourront dire que le cycliste est mal placé car il va sortir du cadre. Mais comme il se dirige dans le même sens que le troupeau de zébus, tout en s'en détachant, la composition et le sens de la lecture fonctionnent plutôt bien.

Quant à la colorimétrie, l'association d'une lumière chaude (le rouge du soleil) et d'une lumière froide (le ciel, le bras de mer et dans une moindre mesure le sable noirci qui tire sur le bleu, au premier plan), contribuent à donner à cette photo une ambiance irréelle.