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La fin de la démocratie (το τέλος της δημοκρατίας)
Quand les Grecs ont été invités le 5 juillet à dire s'ils voulaient bien être mangés à la sauce financière élaborée par la « troïka » formée par Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, ils avaient un bulletin avec deux réponses, OXI (non) et ΝΑΙ, qui voulait dire « oui » déjà au temps de Périclès. Le bulletin était émis par une instance nommée ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΔΗΜΟΚΑΡΤΙΑ, le deuxième mot se lisant déjà « démocratie » au siècle de Périclès.

Ils ont répondu non. Mais ils sont bien feintés : ils découvrent que la réponse n'était pas performative, c'était un quizz comme ceux de Jean-Perre Foucault, et, pas de pot, ils avaient tout faux. Les économistes, qui détiennent la vérité, leur ont donné quand même une chance de passer en deuxième semaine, pourvu qu'ils adoptent des réformes « sages » comme le report de l'âge de la retraite aux calendes (grecques), la suppression des CDI, la hausse de la TVA et tout ce qui arrange la troïka des financiers.

On avait bien vu en France qu'en votant pour un socialiste on n'avait rien changé. Alexis Tsipras représente la gauche radicale, et le voici tout aussi impuissant.

Il est clair désormais que le pays qui a inventé la démocratie est au pouvoir de celui qui a inventé les camps d'extermination, aidé par le mien qui a si gentiment collaboré.

Lugendum est…

2 comments

Mila said:

"Ainsi sommes-nous enfin libres. On nous a coupé les bras et les jambes, puis on nous a laissé libres de marcher. Mais je hais cette époque où l’homme devient, sous un totalitarisme universel, bétail doux, poli et tranquille. On nous fait prendre ça pour un progrès moral !

Mais où vont les Etats-Unis et où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite,l’homme châtré de tout son pouvoir créateur, l’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les boeufs en foin.

C’est cela l’homme d’aujourd’hui.

Je ne puis supporter l’idée de verser des générations d’enfants français dans le ventre du moloch allemand. La substance même en est menacée, mais, quand elle sera sauvée, alors se posera le problème fondamental qui est celui de notre temps. Qui est celui du sens de l’homme et auquel il n’est point proposé de réponse, et j’ai l’impression de marcher vers les temps les plus noirs du monde.

Ca m’est égal d’être tué en guerre.

Mais si je rentre vivant de ce « job nécessaire et ingrat », il ne se posera pour moi qu’un problème : que peut-on, que faut-il dire aux hommes ?"

StExupéry
8 years ago ( translate )

François Collard replied to Mila:

Belle citation, qui pourrait même me donner envie de relire Saint-Exupéry après tant d'années…
8 years ago ( translate )