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Relents putrides d'un passé honni
© Eric Desjours

[FR]
Les relents putrides d'un nihilisme égoïste,
La résurgence tragique d'un hédonisme suicidaire,
Le mépris, l'ironie, l'ivresse, l'indifférence jouissives,
La jouissance meutrière, l'insouciance coupable,
Ah ! la belle décadence fin de siècle, fin de millénaire, fin de monde,
Ah ! le stress neuroleptisé, ethylisé,
Le rêve hébété, gobé, pré-digéré, moutonné, manufacturé,
Meute analphabète, infantile et brutale,
Fourmilière cancérigène, parasitaire et déshumanisée,
Troupeau acéphale, amnésique, lobotomisé,
sans désir, sans émotion, sans appétit, amorphe,
anesthésié autant qu'aseptisé,
anémié autant que gavé, cirrhosé,
Informe informatisé, remastérisé,
Esprit démobilisé, désubstantialisé, réorganisé, restructuré, délocalisé,
Conscience formatée, matraquée, ciselée, éclatée, écartelée par mille injonctions antagonistes,
isolée par la massification atomisante,
Electrons marginalisés et magnétisés par l'infox,
Chapelets d'instants non vécus, enfilés, sans mémoire, excrémentés sans être digérés en torrents de déchets non recyclables, d'immondices indigestes et pestilentiels,
L'aventure organisée, l'émotion et la découverte cataloguées, minutées, calibrées, marchandisées,
La vie à grande vitesse, courant au cul et dans l'ombre de sa peur, échevelée et écervelée,
démence consentie, endossée, revendiquée !
Révolte mise en boîte, marketée, recyclée, vaselinée, re-suscitée,
Tribalité mielifiée, distillée dans l'artifice du besoin névrotique, commercialisée, reléguée aux produits dérivés,
Pulsions canalisées, ré-orientées, érigées en dogme de la consommation,
Familiarité vulgaire,
La surinformation,
La surtechnicisation sans finalité,
La sur-production sans réalisme,
La sur-protection, illusoire et fallacieuse,
dormez sur vos deux oreilles,
Sécurité - Civilité - Servilité - Citoyenneté
Désobéissance civique et impertinence sur commande,
Le marché à marche forcée imposé à tous est une force en marche sans valeurs, sans raison.

Tout cela concourt, en même temps que la déliquescence de notre essence autant que de notre environnement, à la résurgence nauséabonde, à la nazi-nostalgie que l'on croyait, bien naïfs, enterrée et ne plus pouvoir nous reléguer à nouveau au banc des sociétés éclairées. L'ostracisme, la xénophobie, le racisme, divisions sociales vouées à notre perte, antagonistes aux siècles précédants géniteurs de notre illlusoire lucidité, nous replongent dans un obscurantisme médiéval reniant ce qui fit la base de nos sociétés et de notre être, de notre individualité tant encensée aujourd'hui. Au seul nom du profit exalté par les décideurs et faiseurs d'idéal, profit devenu la valeur prépondérante dominant celles qui ont fait de nous des êtres pensants, des êtres de conviction et de décision - décision qui nous a définitivement été confisquée par la pseudo-démocratie instaurée à notre corps défendant par de fallacieuses élites régnant sur l'économie et sur les finances de l'Etat dont on sait désormais ce qu'elles en font...

- Fin du 1er volet -

(Pamphlet insufflé par la lecture de l'admirable poème "Carnet d'un retour au pays natal" d'Aimé Césaire, 1939, cri de désespoir autant que d'autorité pour un retour aux sources, un retour à nos racines à tous vanté pareillement par Edgar Morin, autre éclaireur de notre siècle, racines indispensables à notre émancipation et à l'appréhension raisonnée de nos aspirations et de notre indissociable socialité)

www.youtube.com/watch?v=HpcEu1hgRjw

conçue d'après Le Pianiste, de Roman Polansky
After "The Pianist", from Roman Polansky


Pour plus d'éléments de réflexion, je nous renvoie à Edgar Morin :
www.youtube.com/watch?v=6UT57Jm371w (FR)
www.youtube.com/watch?v=BupfIukO9x0 (FR)

et à Pierre Bourdieux :
www.youtube.com/watch?v=dQ5MdAjX4NU (FR)
www.youtube.com/watch?v=hOZqOdP82uk (FR)
www.youtube.com/watch?v=OoCj-TcnDEA (EN)


Sans oublier le point de vue essentiel d'Henri Laborit, biologiste et penseur majeur et iconoclaste, anti-conformiste, illustre inventeur des neuroleptiques :
www.youtube.com/watch?v=Z_O01hd8hkk (FR)

Par souci d'objectivité, la contre-analyse de Michel Onfray vis-à-vis de l'apport de Jacques Lacan et deWilhelm Reich, et en arrière-plan du Freudisme, également à l'apport de la psychanalyse à la philosophie et plus encore à la sociologie du 20ème siècle :
www.deezer.com/plugins/player?format=classic&autoplay=true&playlist=false&width=700&height=110&color=ff0000&layout=&size=medium&type=tracks&id=612265852&app_id=1" width="100" height="100">
www.youtube.com/watch?v=XLeS1_nlvy4
A mon avis, cédant à un iconoclasme purement constructiviste (voire égocentrique), notre philosophe national, à l'encontre de son pendant médiatique Raphaël Enthoven, plus consensuel bien qu'illustre vulgarisateur, ne cherche qu'à déconstruire la pensée occidentale au profit d'une objectivité sans autre fondement que le positivisme court terme qui caractérise l'action politique depuis qu'elle a repris la main après l'effondrement du bloc soviétique. Tout cela est lié : issu du Marxisme théorique, l'ensemble des initiatives communistes n'a cessé, depuis 1917, de remuer l'idéologie dominante aux rènes de tous les pouvoirs. Maintes contre-expertises n'ont pu, jusqu'en 1989; en démontrer l'inhumanité, sauf à travers d'innombrables tentatives et témoignages de leur instrumentalisation démoniaque. Aujourd'hui que la vérité est faite, l'amalgame aisé entre l'idéologie et de sa mise en pratique "contre-nature" ne cesse d'alimenter le discours dominant, medias à l'appui.

Que la réaction de la rue, de la population exploitée, vienne contredire ce consensus n'a plus de poids, ici comme ailleurs. La révolte populaire n'a plus de valeur que lorsqu'elle s'oppose aux dictateurs désignés comme tel par notre establishment. En notre sein, elle n'a officiellement recours qu'à un passéime obsolescent, digne des luttes qui, pourtant, ont construit notre dignité.
Mais, bien heureusement, nous sommes arrivés à un point où la majorité cesse d'être dupe. Qu'en adviendra-t-il, nul ne le sait. Sauf si l'on s'appuie sur une sagesse savamment mûrie depuis l'antiquité et que seuls les illettrés veulent nous faire oublier...


[EN]
The putrid hints of selfish nihilism,
The tragic resurgence of suicidal hedonism,
Contempt, irony, intoxication, jouissive indifference,
The deadly jouissance, the guilty recklessness,
Ah ! the beautiful decadence at the end of the century, at the end of the millennium, at the end of the world,
Ah! Neurolepticised, ethylised stress,
The dream dazed, swallowed, pre-digested, sheeped, manufactured,
Illiterate, infantile and brutal pack,
Carcinogenic, parasitic and dehumanized anthill,
Acephalic herd, amnesiac, lobotomized,
without desire, without emotion, without appetite, amorphous,
anesthetized as well as sanitized,
anemic as well as force-fed, cirrhosis,
Computerized and remastered information,
Mind demobilized, disubstantialized, reorganized, restructured, relocated,
Consciousness formatted, bludgeoned, chiselled, fragmented, torn apart by a thousand antagonistic injunctions,
isolated by atomizing massification,
Electrons marginalized and magnetized by infox,
Strings of unlively moments, strung, without memory, excreted without being digested in streams of non-recyclable waste, indigestible and pestilential filth,
The organized adventure, the emotion and the discovery catalogued, timed, calibrated, commercialized,
Life at high speed, running up the ass and in the shadow of his fear, wild and dizzy,
Consensual dementia, endorsed, claimed!
Rebellion boxed, marketed, recycled, vaselinated, resuscitated,
Honeyified tribality, distilled in the artifice of neurotic need, marketed, relegated to derivative products,
Impulses channeled, reoriented, erected as a dogma of consumption,
Vulgar familiarity,
Overinformation,
Endless over-technology,
Overproduction without realism,
Over-protection, illusory and fallacious,
sleep on both ears,
Security - Civility - Servility - Citizenship
Civic disobedience and impertinence on command,
The forced-market imposed on all is a force in motion without values, without reason.

All this contributes, at the same time as the decay of our essence as well as our environment, to the nauseating resurgence, to the Nazi-nostalgia that we thought, quite naive, had been buried and could no longer relegate us back to the bench of enlightened societies. Ostracism, xenophobia, racism, social divisions dedicated to our loss, antagonists to the centuries preceding the genitors of our illlusory lucidity, plunge us back into a medieval obscurantism denying what made the basis of our societies and our being, of our individuality so incensed today. In the sole name of profit exalted by decision-makers and ideal makers, profit has become the dominant value that dominates those who have made us into thinking beings, beings of conviction and decision - a decision that has definitively been confiscated by the pseudo-democracy established in our body defending by false elites ruling over the economy and the finances of the State whose actions we now know what they do with it...

- End of the 1st part -

(Pamphlet inspired by the reading of the admirable poem "Carnet d'un retour au pays natal" by Aimé Césaire, 1939, a cry of despair as much as authority for a return to the roots, a return to our roots, praised equally by Edgar Morin, another scout of our century, roots essential to our emancipation and to the reasoned understanding of our aspirations and our inseparable sociality)

www.youtube.com/watch?v=HpcEu1hgRjw


After "The Pianist", from Roman Polansky


For more food for thought, I refer us to Edgar Morin:
www.youtube.com/watch?v=6UT57Jm371w (FR)
www.youtube.com/watch?v=BupfIukO9x0 (FR)

and to Pierre Bourdieux:
www.youtube.com/watch?v=dQ5MdAjX4NU (FR)
www.youtube.com/watch?v=hOZqOdP82uk (FR)
www.youtube.com/watch?v=OoCj-TcnDEA (EN)

Without forgetting the essential point of view of Henri Laborit, biologist and major iconoclastic, non-conformist, illustrious inventor of neuroleptics:
www.youtube.com/watch?v=Z_O01hd8hkk (FR)

For the sake of objectivity, Michel Onfray's counter-analysis of the contribution of Jacques Lacan and Wilhelm Reich, and in the background of Freudism, to the contribution of psychoanalysis to philosophy and even more to the sociology of the 20th century:
www.deezer.com/plugins/player?format=classic&autoplay=true&playlist=false&width=700&height=110&color=ff0000&layout=&size=medium&type=tracks&id=612265852&app_id=1" width="100" height="100"> (FR)
www.youtube.com/watch?v=XLeS1_nlvy4 (FR)
In my opinion, yielding to a purely constructivist (even egocentric) iconoclasm, our national philosopher, contrary to his media counterpart Raphael Enthoven, more consensual although illustrious popularizer, only seeks to deconstruct Western thought in favor of an objectivity with no other foundation than the short-term positivism that has characterized political action since it regained control after the collapse of the Soviet bloc. All this is linked: born of theoretical Marxism, all communist initiatives have not ceased, since 1917, to stir up the dominant ideology at the reins of all powers. Until 1989, many counter-expertise reports were unable to demonstrate their inhumanity, except through innumerable attempts and testimonies of their demonic instrumentalization. Now that the truth has been established, the easy confusion between ideology and its "unnatural" implementation continues to fuel the dominant discourse, supported by the media.

That the reaction of the street, of the exploited population, contradicts this consensus no longer carries any weight, here as elsewhere. Popular revolt only has value when it is opposed to the dictators designated as such by our establishment. In our midst, it officially has recourse only to an obsolete past that is worthy of the struggles that have built our dignity.
But, fortunately, we have reached a point where the majority is no longer fooled. What will become of it, no one knows. Unless we rely on a wisdom skillfully matured since antiquity and that only the illiterate want to make us forget ...

9 comments

Daniela said:

Ce cri de révolte est très riche *** Il faudrait du temps pour y répondre pleinement. Je suis d'accord sur bien des points... Courage, Eric : bientôt l'Apocalypse !
4 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to Daniela:

Merci Daniela, j'apprécie votre commentaire.
Bientôt l’Apocalypse, vous n'avez que trop raison : nous ne sommes pas capables, apparemment de prendre notre destin en main ; c'est à dire d'assumer notre différence, notre anormalité vis à vis de notre héritage naturel. Nous ne cessons de léguer notre destinée à d'irresponsables représentants de la "pire" espèce - pourtant humaine. Si l'apocalypse signifie la fin de cette engeance, de ce néfaste destin auquel nous nous vouons, alors qu'elle advienne, le plus tôt possible ! Et que renaisse une humanité digne de ce nom. Mais digne aux yeux de qui ? - car je ne me résous pas à croire en un Dieu qui régirait nos faits et gestes.
Notre destin, à mon avis, est entre nos mains. Et c'est de refuser de le croire, et d'y vouer notre existence, que nous sacrifions ce dernier : c'est par la paresse d'affronter notre rôle fondamental que, malgré la conscience que nous en avons, nous cédons à la facilité tant du court terme que de la déresponsabilisation, dont tirent un profit tout aussi court terme les plus audacieux, les plus opportunistes d'entre nous. Je ne peux y déceler, décidément, qu'une fuite en avant qui renie, qui efface les siècles de réflexion qui nous ont précédés. Dont pourtant nous sommes issus, et dont, mon instinct me dicte, nous ne pourrons que tirer les leçons de notre avenir - qui ne peut être fait que de solidarité, face à l'immensité et à l'adversité de l'univers qui nous entoure.
4 years ago ( translate )

Daniela said:

J'ai lu ce texte, témoin d'un sommeil perturbé : comme le mien d'ailleurs ! Courage, Eric !
4 years ago ( translate )

HelenaPF said:

Je pense, en humaniste que je suis, que l'humanité ayant toujours trouvé lors de toutes les catastrophes la force, du moins pour certains, de changer de cap et d'y parvenir, elle l'accomplira à nouveau! Tout est à refaire... Et j'y crois...Faute de quoi, l'égoïsme exacerbé, le désir d'accumuler les richesses aidant, les hommes de demain verraient la fin de tout sur terre et peut-être bien de la planète bleue tout entière....
Vos idées en ces jours de l'Avent sont bien sombres cher cher Eric,vous n'êtes pas seul à penser ainsi, cela ne suffira pas, il faut des hommes jeunes, capables de changer leur avenir, ce que leurs aînés n'ont pas su faire hélas! Haut les coeurs mon ami!!! Et bisous avec mes meilleurs voeux de Noël.
4 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to HelenaPF:

La flamme, Héléna mon amie, faute de mieux nous nous devons d'entretenir la flamme, celle de l'humanisme que nous ont légué nos prédécesseurs. C'est ainsi qu'elle perdure aujourd'hui, et que, bienheureusement, nos jeunes générations la reçoivent et l'entretiennent à leur tour, à leur façon. Nos pensées et nos écrits deviennent les seuls témoins aujourd'hui, en ces temps où la culture et l'Histoire sont de plus en plus reléguées aux oubliettes. Je n'aurai de cesse de transmettre le flambeau, d' "écrire contre l'oubli" comme le signe Amnesty International, de témoigner des luttes dont nos aînés ont témoigné et nous ont fait les dépositaires. Vous, de par votre histoire, l'histoire de votre lignée, êtes la première à défendre ce principe. Plus jamais ça ...

Plus jamais la guerre, plus jamais l'exploitation outrancière de l'homme par l'homme, de l'enfant par l'homme. Et pourtant.....
Je suis tout à fait d'accord avec vous : nous n'avons pas su comment abolir ces fléaux, l'exploitation s'est accrue pendant notre existence. Que nous reste-t-il donc, pour mourir un tant soit peu heureux, si ce n'est l'assurance de la transmission de nos idéaux à nos enfants et aux générations qui nous suivent - elles nous en veulent de leur léguer un monde dans ce si triste état, mais au moins pouvons nous nous satisfaire de leur avoir léguer, en même temps, la volonté et l'ardeur qui leur permettent de s'en révolter et de vouloir s'en affranchir elles aussi.
4 years ago ( translate )

Annaig56 said:

tu es en pleine révolte et il y a de quoi, on perd nos repères dans un monde si tourmenté alors moi les fêtes qu'on nous rabâche tous les jours ca me gave aussi, il y a tellement de gens dans la misère dans la maladie dans la souffrance bravo pour ton ressenti,
4 years ago ( translate )

Eric Desjours replied to Annaig56:

Les gilet jaunes, la grève qui ne veut pas s'arrêter des cheminots, des infirmières, des avocats, etc. tout ça témoigne de notre ras-le-bol à tous, Annick. Ma femme a passé 12 heures aux urgences pour se faire soigner d'une coupure profonde à la main : les internes tirent le signal d'alarme, ils n'en peuvent plus, ils ne peuvent plus soigner les gens. L'hôpital public n'a plus de moyen ni de personnel, "ils" donnent tout au privé : la santé, l'éducation, les retraites, tous nos services publics, les transports, les impôts, tout. Si tu as de l'argent tu t'en sors, sinon tu crèves.
C'est l'agonie du système libéral et capitaliste : si les gens n'ont plus de quoi vivre, comment pourront-ils faire tourner leur machine infernal en continuant de consommer ?
On touche le fond. Et ce sera le chamboule-tout : le système ne peut que s'écrouler sur lui-même.
Nous sommes les victimes d'un tsunami qui renversera tout. Nous n'en verrons pas l'issue, toi et moi. On ne peut juste qu'essayer de surnager sur la vague. Il faut lutter pour ça, mais qui en est encore capable à nos âges ... ?
4 years ago ( translate )

Colin Ashcroft said:

The dark days of Winter are difficult enough in any year and it is all too easy to think the sun will never shine again.

The problem it seems to me is that too many of those in power or positions of influence appear to have never studied history or even worse not understood what they read. They all think they are the first with a thought and dismiss the lessons they should have learnt from.

My mother is 92 years old and has always taken life very seriously, she is finding these days a torment. I try to point out that she survived even more difficult times as an evacuee in 1939. She lived through those days and I hope we all live through 2020 as well.

As an individual one can only try to live well with respect for others and kindness. Kindness appear at the start of a list, something a little more positive that I have just read elsewhere ....

Old fashioned habits that make our lives better:

▪️Kindness
▪️Reading books
▪️Politeness
▪️Modesty
▪️Face to face socialising
▪️Good manners
▪️Homemade cooking
▪️Eye contact
▪️Long walks
▪️Sharing knowledge
▪️Listening
▪️Fixing what was broken
▪️Keeping promises
▪️Hobbies

Best Wishes to you Eric.
4 years ago

Eric Desjours replied to Colin Ashcroft:

Dear Colin,

thank you so much for your long comment. And receive my apologies for the great delay in my answer, which needed to mature and required availability of my neurons (which is less and less often).

I fully agree with the observation that our leaders believe they are redoing a History they don't know and/or don't understand - or don't want to understand just because of their short-term perspective.
It is true that we are not living in as troubled a time as some were in the 20th century, and before. We should rejoice in the bliss that allows us to live in unprecedented comfort and freedom.
What I am complaining about is precisely the continued erosion of these benefits, due solely to the inconsequence of those who hold the reins of our future, as we said earlier. Climate aggravation is only the latest manifestation of this carelessness, this blindness, which is also creating unprecedented misery on the planet.
I agree with your habits, your remedies for the decay of our existence. But reading books precisely has opened my eyes and I can no longer close them in the face of the daily spectacle of social and intellectual regression that surrounds us. Positive action towards the environment, sport and modesty are desirable but do not solve anything, alas. Action in general, whatever it may be, even planetary action via social networks comes up against the wall of power, lobbies and king money.

Fortunately, I am not resigned and moaning all day long. Otherwise ipernity would not be what it is today as you know. Fights, goals allow you to survive and still hope.
All is not yet lost. But it requires constant vigilance and mobilization.

I wish you all the best for the year 2020, Colin.
4 years ago