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Sea Fever // La Fièvre du Large
[Superbe poème de John Masefield (1878-967) qui devint poète lauréat, ou 'poète lauré', en 1930.

I must go down to the seas again, to the lonely sea and the sky,
And all I ask is a tall ship and a star to steer her by,
And the wheel's kick and the wind's song and the white sail's shaking,
And a grey mist on the sea's face, and a grey dawn breaking.

I must go down to the seas again, for the call of the running tide
Is a wild call and a clear call that may not be denied;
And all I ask is a windy day with the white clouds flying,
And the flung spray and the blown spume, and the sea-gulls crying.

I must go down to the seas again, to the vagrant gypsy life,
To the gull's way and the whale's way, where the wind's like a whetted knife;
And all I ask is a merry yarn from a laughing fellow-rover,
And quiet sleep and a sweet dream when the long trick's over.

(interprétation en français)

Je veux, encore une fois, repartir en mer, la mer - sa solitude, le ciel,
Et tout ce que je demande, c'est un voilier, une seule étoile pour nous guider,
C'est de sentir, encore une fois, les à-coups de la barre, entendre la complainte du vent du large, et le gémissement du grand foc blanc,
C'est de voir, encore une fois, la brume grise caresser la face des flots, et de voir, encore une fois, l'aube grise poindre à l'horizon.

Je veux, encore une fois, repartir en mer, car l'appel du grand large, l'appel des marées
Est comme un cri sauvage, une supplique qu'on ne peut ignorer,
Et tout ce que je demande, c'est une de ces journées où le vent semble faire voltiger les nuages,
Et sur la peau sentir l'embrun salé, et l'écume éparpillée, et entendre encore une fois les mouettes aux cris éraillés

Je veux encore une fois repartir en mer, vers une vie libre d'errer, comme la vie du gitan,
Ou comme celles de la baleine, ou du goëland, là où le grand frais est aussi aiguisé qu'un coutelas tranchant;
Et tout ce que je demande, c'est la joyeuse balade d'un compagnon d'équipage,
Et le calme sommeil au soir, rempli de rêves doux, quand on descend en cale
prendre son quart en bas…