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Sous nos masques
Je nous vois crier
comme des enfants perdus
dans une antique forêt

mais sous nos masques
pendus
les mots ne disent plus rien
que l'absence d'hier

C'est la grande prison
des hommes
où chacun est son propre gardien.

La peur est sur la ville
elle tourne,
pas de matraque ni de fusil

et nous rentrons chez nous
sans l'aube et sans la nuit
homme-prison

homme tournant aveugles
devant les barreaux gris
des volets

homme barricadés
de la bouche à l'esprit
par le bâillon du lendemain.






1 comment

Anna Locilue Mélia said:

Les cris viendront...
3 years ago ( translate )